vendredi 28 août 2009

Et je marchais.

Je restais quelques heures à l'observer d'un regard passionné, l'âme transportée par le fleuve de l'ivresse amoureuse.
Et je marchais.
Mes yeux fuyaient les siens lorsque, distraitement, elles daignaient les poser sur ma faible et navrante personne.
Et je marchais.
Ô pitié ! Elle m'a aveuglé et brûlé dans un geste qui touche la perfection. Je souffre de cette cicatrice qui ne s'apaisera jamais.
Mais je marchais.
À travers les forces de l'esprit, je l'appelais, je l'implorais, je lui hurlais la grandeur de mes sentiments. En vain.
Et je marchais.
Croyez moi : j'ai fait de mon mieux malgré le puissant ressac d'une volonté autrefois plus que rétive.
Et je marchais.
Mais si elle avait pu voir sa beauté éclatante que je ne pourrai jamais décrire, m'aurait-elle traité de la sorte ?
Je marchais encore.
Je passai devant elle, tête basse, d'un pas décidé, me promettant de ne pas la regarder. Promesse non tenue.
Et je marchais toujours.
Elle s'est tournée de son côté, me présentant sa nuque, son dos... Une consolation tout de même pour quelqu'un qui l'aime.
GAVROCHE

vendredi 7 août 2009

Interview de Jack Kerouac en français (québecois), 1967.



N.B : Certains termes pouvant paraître choquant de nos jours n'avaient pas leur connotation actuelle à l'époque.