vendredi 28 août 2009

Et je marchais.

Je restais quelques heures à l'observer d'un regard passionné, l'âme transportée par le fleuve de l'ivresse amoureuse.
Et je marchais.
Mes yeux fuyaient les siens lorsque, distraitement, elles daignaient les poser sur ma faible et navrante personne.
Et je marchais.
Ô pitié ! Elle m'a aveuglé et brûlé dans un geste qui touche la perfection. Je souffre de cette cicatrice qui ne s'apaisera jamais.
Mais je marchais.
À travers les forces de l'esprit, je l'appelais, je l'implorais, je lui hurlais la grandeur de mes sentiments. En vain.
Et je marchais.
Croyez moi : j'ai fait de mon mieux malgré le puissant ressac d'une volonté autrefois plus que rétive.
Et je marchais.
Mais si elle avait pu voir sa beauté éclatante que je ne pourrai jamais décrire, m'aurait-elle traité de la sorte ?
Je marchais encore.
Je passai devant elle, tête basse, d'un pas décidé, me promettant de ne pas la regarder. Promesse non tenue.
Et je marchais toujours.
Elle s'est tournée de son côté, me présentant sa nuque, son dos... Une consolation tout de même pour quelqu'un qui l'aime.
GAVROCHE

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Très joli poème pour un très joli blog !
Bien à toi !
http://chang-la-sagesse-tibetaine.kazeo.com

www.lucieogier.com a dit…

Il est sympa ce blog, j'ai également un blog de poésie, si tu veux venir le voir...amicalement lucye

Mimile a dit…

Tu nous fais marcher à tes côtés.
Merci
Mimile

lucie a dit…

J'ai aimé faire une poésie qui ressemblait à cet écrit intitulé le centaure, du moins un texte poétique, j'aime bien ce que je viens de lire, finalement la mort à toujours le dernier mot, mais notre âme elle, rejoint sa vraie patrie vers Dieu! et pourtant, pas toujours pour certains, je préfère ne pas y penser, car ça peut-être effrayant! bonne soirée lucye@