mercredi 23 septembre 2009

L'hôpital fictif des anges et des démons.

La file d'attente de l'hôpital
S'allongeait sur huit kilomètres.
Mon bras déchiré sur deux mètres
Plombait ce silence vital.

C'est un sang que nous blasphémons.
Tous morts, tous perdus.
Tous morts, tous perdus.
Anges ou démons ?

Seul dans l'allée de l'hôpital,
Je voyais des blessés, brûlés,
Gâteux, presque-morts, mutilés.
J'en avais un dégoût brutal.

Mais mon bras n'avait presque rien.
Les vieux déambulaient, hagards,
Plein de pisse et de gerbe, blafards.
Moi ? J'étais bien, je n'avais rien.

C'est un sang que nous blasphémons.
Tous morts, tous perdus.
Tous mort, tous perdus.
Pour de bonnes raisons.

Gris de mépris, vide d'envie,
J'exécrais leurs corps squelettiques
Et leurs mines cadavériques,
Bientôt délaissées par la vie.

C'est un sang que nous blasphémons.
Tous morts, tous pendus.
Tous morts, tous pendus.
Anges ou démons ?

C'est un sang que nous blasphémons.
Tous morts, tous perdus.
Tous morts, tous perdus.
Anges et démons.
NUWANDA

1 commentaire:

Frapif (ex Arthur LONNE) a dit…

Cela me fait penser à un futur projet... C'est très bien écris!

J'espère que tu vas bien.

Frapif (ex Arthur LONNE)